vendredi 21 novembre 2025

Niger, Mali, Burkina Faso : l’AES traque les appuis politiques nigérians des groupes armés

Au Sahel, Les services de renseignement du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont lancé une vaste opération conjointe pour démanteler les réseaux de soutien à l’insécurité dans leur région. Selon des informations relayées par DW Hausa et l’analyste de la contre-insurrection Zagazola Makama, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) affirment avoir identifié des responsables politiques nigérians soupçonnés d’apporter un appui secret aux groupes armés.

Des arrestations ont déjà eu lieu. Plusieurs trafiquants d’armes interceptés à la frontière nigériane seraient liés à des « barons » accusés de financer et de faciliter les flux d’armes vers les organisations terroristes. « L’ampleur de leurs transactions d’armes est alarmante », a confié une source sécuritaire citée par Zagazola.

Ces révélations font écho aux propos du chef d’état-major de la défense nigériane, le général Musa, qui avait récemment évoqué l’existence de soutiens locaux et internationaux aux groupes djihadistes. Il avait assuré que des enquêtes étaient en cours et que des noms seraient rendus publics « en temps voulu », malgré des obstacles juridiques et diplomatiques.

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Pour les États de l’AES, cette offensive de renseignement est une étape stratégique. Au-delà de la lutte contre les combattants sur le terrain, il s’agit désormais de tarir les sources de financement et de logistique. En visant les complices politiques et financiers, l’alliance espère affaiblir durablement les groupes affiliés à Boko Haram, à l’État islamique et aux réseaux de banditisme transfrontalier.

Ce renforcement de la coopération régionale est la première du genre depuis la rupture avec la CEDEAO. En effet, les trois pays, reprochent à l’organisation de ne pas avoir soutenu leur lutte contre le terrorisme, ont choisi de miser sur une alliance militaire et sécuritaire autonome.

La révélation de possibles complicités nigérianes risque toutefois de créer des tensions diplomatiques supplémentaires et d’alimenter le débat sur la responsabilité des élites politiques dans la persistance de l’insécurité au Sahel.

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