L’armée de l’air nigériane a confirmé ce mardi 9 décembre 2025 que l’équipage d’un de ses avions se trouvait « sain et sauf » après un atterrissage d’urgence au Burkina Faso, que la junte au pouvoir a qualifié d’« acte inamical ».
Selon le communiqué de l’armée nigériane, l’équipage a détecté un problème technique après le décollage et a choisi de se poser à Bobo-Dioulasso, l’aérodrome le plus proche, conformément aux procédures de sécurité et aux normes internationales.
Onze militaires nigérians se trouvaient à bord de l’avion C-130, qui avait décollé de Lagos pour rejoindre le Portugal. L’armée a assuré que l’équipage avait été accueilli chaleureusement par les autorités locales et que la mission reprendra comme prévu.
L’atterrissage d’urgence a suscité une réaction de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Les juntes militaires au pouvoir ont dénoncé une violation de leur espace aérien et dénoncé un « acte inamical ». L’AES entretient des rapports tendus avec d’autres pays ouest-africains et avait quitté l’an dernier la CEDÉAO, don’t le Nigeria est un membre influent.
Cette affaire révèle l’état de tension permanent dans la région sahélienne, caractérisé par des conflits politiques et militaires nourris par le souverainisme et la méfiance envers les puissances régionales.
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