À moins de deux mois de l’expiration de l’accord nucléaire iranien, les Européens envisagent d’activer le mécanisme du « snap back », un dispositif qui permet de rétablir automatiquement les sanctions internationales levées en 2015 si Téhéran ne respecte pas ses engagements.
Signé en juillet 2015, le Plan d’action global commun (JCPOA) réunissait l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) et l’Allemagne. L’objectif est de limiter le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions. Mais ce compromis historique arrive à son terme le 18 octobre 2025.
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Le « snap back » offre aux signataires européens un dernier levier de pression. Tout pays participant peut dénoncer une violation et demander le rétablissement des mesures punitives, telles que l’embargo sur les armes, le gel d’avoirs et les restrictions économiques, sans risque de veto au Conseil de sécurité, même de la part de la Russie ou de la Chine, alliées de Téhéran.
La question refait surface dans un contexte de tensions accrues, après la « guerre des 12 jours » entre Israël et l’Iran en juin dernier. Bien que des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soient récemment retournés à Téhéran, les autorités iraniennes ont prévenu qu’une activation du mécanisme entraînerait la fin de toute coopération avec l’agence onusienne.
Pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, l’enjeu, c’est de maintenir une pression diplomatique maximale avant que le JCPOA ne disparaisse. Reste à savoir si cette menace suffira à ramener Téhéran à la table des négociations ou si elle précipitera l’effondrement définitif de l’accord.
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