Au Sénégal, en marge de la présentation de l’Agenda national de transformation du Service public, ce lundi 4 août 2025 au CICAD, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a haussé le ton contre les abus financiers dans l’administration. Ce dernier a pointé du doigt l’enrichissement illicite de certains agents de l’État tout en plaidant pour une refondation morale de la gouvernance publique, fondée sur la transparence et l’intégrité.
« On ne peut pas être milliardaire en étant fonctionnaire. C’est impossible », a martelé le chef du gouvernement. Pour appuyer son propos, Ousmane Sonko a rappelé que le chef de l’État gagne moins de 5 millions FCFA par mois, le Premier ministre autour de 4 millions, et les ministres entre 3 et 4 millions.
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Ousmane Sonko a fustigé une culture de la complaisance face à la corruption. « Je préfère encaisser 300 ou 500 millions et fermer les yeux sur les 10 milliards de recettes qui doivent rentrer dans la caisse. C’est un fléau qu’il faut combattre », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a par ailleurs salué les réformes engagées par le président Bassirou Diomaye Faye, notamment la refonte de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et les mesures de protection renforcées pour les lanceurs d’alerte. Plusieurs textes législatifs ont été adoptés ou sont en cours d’élaboration pour mieux encadrer la transparence dans la gestion publique.
Selon lui, la corruption est une « gangrène mondiale » qui frappe plus durement les pays en développement. A ses dires, elle aggrave les inégalités et freine le progrès social. Le ton est ainsi donné pour une gouvernance plus rigoureuse au Sénégal.
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