samedi 13 décembre 2025

Pakistan : l’ancien chef des services secrets Faiz Hameed condamné à 14 ans de prison

Le Pakistan a connu ce jeudi 11 décembre 2025, une décision judiciaire sans précédent. Faiz Hameed, ancien chef de l’Inter-Services Intelligence (ISI), les puissants services secrets extérieurs pakistanais, a été condamné à 14 ans de prison par une cour martiale. Une peine exceptionnelle pour un militaire à la retraite, qui souligne la gravité des accusations portées contre lui.

Selon un communiqué officiel de l’armée pakistanaise, Faiz Hameed a été reconnu coupable de violation de secrets d’État et d’abus de pouvoir. L’ancien responsable de l’ISI a également été sanctionné pour s’être « impliqué dans des activités politiques » et pour avoir causé « un préjudice injustifié à des personnes ». Ces allégations se produisent dans un environnement politique particulièrement fragile, alors que l’ancien Premier ministre Imran Khan, sous le mandat duquel Hameed a travaillé, reste incarcéré.

La condamnation d’un ancien chef des services de renseignement extérieurs pakistanais constitue un signal fort du pouvoir militaire, longtemps perçu comme inviolable. Elle met en évidence les conflits internes et la volonté de l’armée d’affirmer une séparation nette entre ses actions opérationnelles et les pressions politiques.

Faiz Hameed, connu pour son rôle central dans les opérations de sécurité intérieure et extérieure, est une figure controversée. À la tête de l’ISI, il avait exercé une influence majeure sur la scène politique nationale et assuré une surveillance rapprochée des opposants et figures publiques. Cette condamnation pourrait donc avoir des répercussions importantes sur le rapport entre l’armée, le gouvernement et les partis politiques au Pakistan.

Cette décision judiciaire pourrait, selon les observateurs, rappeler à d’autres responsables civils et militaires que toute ingérence politique ou usage abusif de leur fonction entraînera des répercussions.

Cette affaire s’ajoute à une série de tensions politiques et sécuritaires au Pakistan, où les institutions militaires et civiles coexistent dans un équilibre souvent fragile. Les prochaines semaines pourraient être décisives pour évaluer l’impact de cette condamnation sur la stabilité politique et la confiance des citoyens envers les institutions de l’État.

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