vendredi 11 juillet 2025

Pour William Ruto, la police devrait « casser les jambes » des manifestants

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Au Kenya, le président William Ruto hausse le ton et assume une posture de fermeté face aux manifestants. Dans un discours tenu mardi 8 juillet à Nairobi, le chef de l’État a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation du régime, deux jours après une journée de manifestations qui a fait 31 morts selon la Commission nationale des droits humains.

« Ce pays ne sera pas détruit par quelques personnes impatientes qui souhaitent un changement de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels », a averti le président Ruto qui voit dans ces manifestations des velléités de coup d’État masqué.

Le président a également justifié un usage musclé de la force. Il a même déclaré que les forces de l’ordre devaient « casser les jambes » des pilleurs avant de les traduire devant la justice. Une déclaration qui a choqué l’opinion et provoqué une réaction immédiate des Nations unies.

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Le lundi 7 juillet, alors que le pays commémorait le mouvement pro-démocratie de 1990, les manifestations ont été violemment réprimées. Au moins 31 morts, 107 blessés et plus de 500 arrestations ont été recensés à travers le pays. La police a été accusée d’avoir utilisé des armes à feu contre des civils non armés.

L’ONU, par la voix de Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, s’est dite « très perturbée » par la tournure des événements. Elle a rappelé que, selon le droit international, la force létale ne peut être utilisée qu’en dernier recours pour protéger des vies humaines.

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