À trois semaines du scrutin du 12 octobre, Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, prépare une stratégie de campagne pour contrer les critiques sur sa gestion à distance. Selon des sources proches de la présidence, le chef de l’État a demandé à ses équipes de multiplier les actions de terrain, notamment dans les régions périphériques, afin de montrer sa proximité avec les populations.
Cependant, le 21 septembre, Paul Biya s’est envolé pour la Suisse, son lieu habituel de soins, après un léger report de son départ initialement prévu la veille. Cette courte escapade médicale intervient dans un contexte électoral tendu, où ses adversaires dénoncent un éloignement du pouvoir et un manque de présence sur le terrain.
Malgré son séjour européen, le président camerounais a donné des instructions claires à ses collaborateurs. Ils doivent intensifier les rencontres locales, organiser des rassemblements populaires et assurer une visibilité constante de son parti dans toutes les circonscriptions électorales.
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Plusieurs meetings et visites de proximité sont ainsi programmés dans les semaines qui viennent, notamment dans le Grand Nord, le Littoral et l’Est du pays, des zones clés pour le scrutin.
Les observateurs politiques estiment que cette campagne de terrain, orchestrée à distance par le président, vise à renforcer l’image d’un Paul Biya actif et proche de ses électeurs, tout en préparant le terrain pour une victoire annoncée. « L’objectif est de répondre aux critiques de gestion à distance et de rappeler aux Camerounais la longévité et l’expérience du président », explique un analyste politique basé à Yaoundé.
À moins de trois semaines du scrutin, la stratégie de Paul Biya se concentre donc sur la mobilisation des bases et la présence symbolique sur le terrain, malgré un calendrier chargé mêlant soins médicaux et activités présidentielles.
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