Au Cameroun, la population retient son souffle en attendant les premières tendances de l’élection présidentielle du dimanche 12 octobre 2025. Le président sortant Paul Biya a voté comme à son habitude à Yaoundé avant de regagner sa résidence.
À l’issue de la journée électorale, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a mis en garde l’opposition contre toute tentative de publier des « faux résultats ».
Selon lui, de nombreux procès-verbaux ont déjà circulé sur les réseaux sociaux. « Seules les instances chargées de la centralisation et du recensement des votes prendront le relais », a-t-il insisté.
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Douze candidats étaient en lice, dont le président Biya, ses anciens ministres devenus opposants Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, ainsi que Cabral Libii, Joshua Osih, Jacques Bouhga Hagbe, Hiram Samuel Iyodi, Pierre Kwemo, Serge Espoir Matomba, Patricia Tomaïno Ndam Njoya, et les anglophones Akere Muna et Seta Caxton Ateki, récemment ralliés à Bello Bouba.
Les premières tendances indiquent un regain d’espoir pour l’opposition, notamment autour d’Issa Tchiroma Bakary, désormais sous étroite surveillance à son domicile de Garoua. En revanche, le parti au pouvoir affiche une sérénité, soutenue par les déclarations musclées de Paul Atanga Nji, qui a rappelé la ligne rouge du gouvernement : toute tentative de perturber le processus électoral sera sévèrement sanctionnée.
Alors que les Camerounais s’apprêtent à vivre une attente prolongée, l’expérience de 2018 rappelle que la publication des résultats provisoires peut prendre plusieurs jours, ce qui amplifie le climat de tension et la vigilance des deux camps.
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