lundi 24 novembre 2025

Russie : la séduction comme une arme de renseignement, une ex-espionne explique tout

Les arcanes de la séduction au sein des services de renseignement russes sont dévoilés. Aliia Roza, 41 ans, ex-espionne russe installée à Beverly Hills, explique comment les agentes russes et chinoises manipulent la séduction pour obtenir des informations sensibles auprès de leurs cibles occidentales.

Formée dès l’âge de 18 ans dans une académie militaire du KGB, Aliia Roza faisait partie des quatre femmes sélectionnées parmi 350 recrues pour apprendre des techniques de séduction et d’influence psychologique. Ces méthodes visaient à exploiter les liens émotionnels et les faiblesses des cibles masculines à haute valeur stratégique.

Sa formation incluait des leçons explicites sur des techniques sexuelles adaptées aux missions d’espionnage. Elle explique que la manipulation repose sur la compréhension des besoins, des désirs et des peurs des hommes, de façon à les amener à agir sans se rendre compte qu’ils sont manipulés.

Après sa formation, Aliia Roza a rejoint le FSB, successeur du KGB, et a infiltré des réseaux de trafic de drogue et d’êtres humains, en utilisant les techniques qu’elle a apprises.

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Aujourd’hui, elle confirme que ces méthodes persistent et visent surtout les gouvernements occidentaux au Royaume-Uni et aux États-Unis. Elle mentionne le cas récent du MI5, qui accuse deux femmes d’espionnage à Westminster via LinkedIn.

L’ex-espionne souligne que la Russie et la Chine exploitent la psychologie relationnelle comme outil stratégique, contrairement aux pays occidentaux soumis à des normes strictes de droits humains.

Lors de sa dernière mission, Aliia Roza a dû séduire un chef de gang pour collecter des renseignements qui ont permis plusieurs démantèlements. Sa couverture compromise, elle a été agressée, ce qui a laissé une cicatrice permanente sur son corps.

Conseillée par son contact de fuir la Russie, elle s’est d’abord réfugiée en Turquie, puis en Europe, avant de s’installer aux États-Unis avec son fils. Elle a attendu près de vingt ans avant de révéler son passé, après avoir reçu des menaces.

Aujourd’hui, Aliia Roza travaille comme coach en développement personnel et conférencière, sensibilisant sur la manipulation dans les relations et les affaires. Elle insiste sur la dangerosité du métier d’espion, très éloigné des représentations romancées à la James Bond, et cherche à informer le public sur les réalités de ce domaine secret.

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