La Russie a franchi une étape significative dans sa stratégie d’influence en Afrique par la signature d’un accord nucléaire avec le Mali et le Burkina Faso, deux membres de l’Alliance des États sahéliens (AES). Ce partenariat vise à répondre aux besoins énergétiques urgents des deux pays, tout en renforçant la présence russe dans une région stratégique.
L’accord prévoit la construction de centrales nucléaires civiles et de réacteurs adaptés aux besoins locaux, sous la supervision de Rosatom, la société publique russe spécialisée dans l’énergie atomique. Ce projet doit permettre au Burkina Faso et au Mali de surmonter leurs difficultés énergétiques qui freinent jusqu’ici leur développement industriel et économique.
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Au Burkina Faso, un protocole d’accord signé en octobre 2024 a débouché sur un projet concret lancé en mars 2025, destiné à renforcer la production énergétique nationale. Au Mali, des études similaires sont en cours pour déployer des infrastructures nucléaires capables de soutenir une croissance économique durable.
Au-delà de l’énergie, la Russie multiplie ses investissements dans la région. En avril 2025, la société russe Nordgold a obtenu une licence d’exploitation minière au Burkina Faso, signe d’une présence économique croissante.
Cette coopération nucléaire illustre la volonté de Moscou de s’imposer comme un acteur incontournable du Sahel, redessinant les équilibres géopolitiques longtemps dominés par les puissances occidentales. Toutefois, cette dépendance accrue soulève des questions sur les conséquences à long terme pour la souveraineté énergétique et économique des pays concernés.
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