Le ministre kényan des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, ne mâche pas ses mots à propos du président burkinabè Ibrahim Traoré. Dans des propos jugés sévères, le chef de la diplomatie kényane critique le style de leadership du capitaine Traoré. Selon lui, un véritable leader n’a pas besoin de porter une arme à la ceinture ni d’exposer des fusils sur son bureau pour affirmer son autorité.
À travers cette sortie, Musalia Mudavadi remet en question le modèle de leadership incarné par certains dirigeants militaires en Afrique de l’Ouest. Il estime que l’exercice du pouvoir doit reposer sur la solidité des institutions, le respect des principes démocratiques et la responsabilité devant le peuple, plutôt que sur la démonstration de force.
Le ministre kényan défend une vision du leadership fondée sur la loi, la légitimité institutionnelle et la gouvernance responsible. À ses yeux, l’autorité ne se construit pas par l’intimidation ou l’arsenal militaire, mais par une vision claire et un engagement envers les règles républicaines.
Ces propos surviennent alors que plusieurs dirigeants issus de coups d’État militaires gagnent en popularité dans la région ouest-africaine. Leur discours souverainiste et leur positionnement anti-impérialiste trouvent un écho favorable, notamment auprès des jeunes.
Face à cette dynamique, Musalia Mudavadi maintient sa ligne. Pour lui, les armes ne font pas les leaders. Seule une gouvernance fondée sur le respect de la loi, la responsabilité politique et la crédibilité institutionnelle peut garantir une stabilité durable et une réelle légitimité du pouvoir.
