Déjà écroué depuis fin mai pour sa gestion contestée de 2,5 milliards FCFA destinés à la riposte contre la COVID-19, Moustapha Diop, ancien ministre de l’Industrie et actuel député-maire de Louga, se retrouve désormais au cœur d’un second scandale judiciaire.
Il est soupçonné d’avoir été impliqué dans un nouveau dossier de détournement présumé portant sur 766 millions FCFA.
Cette affaire a été révélée au fil des auditions de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor incarcérée depuis janvier dernier. Lors de ses déclarations devant le Pool judiciaire financier, elle affirme avoir remis 200 millions FCFA à Moustapha Diop.
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Une décharge signée de sa main et un enregistrement audio qui évoquent une reconnaissance de dette ont été versés au dossier comme éléments de preuve. Elle décrit une relation personnelle étroite avec le député-maire, entretenue durant plusieurs mois.
Ces nouveaux éléments ont conduit la Chambre d’accusation à requalifier le statut de l’ancien ministre. Alors que les juges instructeurs avaient, dans un premier temps, estimé que son immunité parlementaire le protégeait de toute inculpation, la juridiction supérieure a tranché.
Les faits ne sont pas liés à l’exercice de ses fonctions ministérielles. Moustapha Diop pourrait donc faire face à une inculpation formelle pour complicité dans le détournement présumé de fonds publics.
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