La marine sénégalaise a empêché une nouvelle tentative de migration clandestine mardi soir dans le delta du Saloum, un point de départ pour les traversées vers les îles Canaries. L’opération a permis d’intercepter 201 personnes, dont plusieurs femmes et enfants, selon un communiqué des forces armées publié mercredi.
Sur les 201 migrants, 132 ont été retrouvés à bord d’une pirogue en mer, tandis que 69 autres ont été arrêtés sur la terre ferme, dans la région de Foundiougne (Fatick). Les passagers sont de différentes nationalités ouest-africaines.
Cette interception s’inscrit dans un contexte de recrudescence des départs vers l’Europe via la route atlantique, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde. Malgré les risques, cette voie demeure une échappatoire pour des milliers de migrants en quête d’un avenir meilleur.
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D’après les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur, près de 47 000 migrants ont débarqué aux Canaries en 2024, contre 40 000 en 2023. Ces chiffres traduisent l’intensification du phénomène, malgré les efforts conjoints des pays européens et ouest-africains pour freiner les départs.
Pourtant, les traversées sont meurtrières. L’ONG espagnole Walking Borders estime que plusieurs milliers de personnes ont péri cette année, sans compter les embarcations disparues sans laisser de trace.
L’Union européenne tente de contenir le phénomène. En 2023, elle a signé un accord de 210 millions d’euros avec la Mauritanie pour renforcer le contrôle des côtes. Mais les résultats restent modestes.
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