Au Sénégal, une affaire d’une rare brutalité bouleverse Saly Cristal, la Petite Côte. Trois hommes (M. Niang, A.K. Diop alias « Saloum Saloum » et E. Diassy) ont été placés sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour.
Selon les éléments rapportés par L’Observateur, ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, séquestration et v!ol collectif sur une femme mariée, vulnérable et déficiente mentale, enfermée et agressée sexuellement pendant trois jours dans une chambre de fortune à Saly Cristal.
Le calvaire débute le lundi 10 novembre. S. Kane, déficiente mentale, quitte son domicile après avoir utilisé de l’argent appartenant à sa belle-mère. Livrée à elle-même, elle erre des heures durant dans les rues de Mbour. Son chemin croise celui de M. Niang, inconnu qui profite immédiatement de sa fragilité. Il l’emmène dans la chambre qu’il partage avec deux compagnons. La porte se verrouille.
Pendant trois jours, du lundi soir au jeudi matin, la pièce se transforme en lieu de séquestration. Les trois hommes se relaient pour agresser sexuellement la victime. Dans son témoignage, elle décrit des heures de peur, de douleur et d’impuissance. D’abord dans le déni, les mis en cause reconnaissent finalement des rapports « simultanés et successifs ».
Le jeudi 13 novembre, les agresseurs rejettent S. Kane hors de la chambre. Épuisée, traumatisée, elle regagne son domicile. Son état alarme immédiatement ses proches. À l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro, un gynécologue constate de multiples déchirures hyménales, attestant la violence des faits. La belle-famille dépose une plainte contre X.
Le lendemain, un hasard mène à l’identification de M. Niang, arrêté pour ivresse publique. La victime le reconnaît. La description précise de la chambre conduit les enquêteurs à une descente, puis à l’aveu du suspect. Les deux autres hommes sont arrêtés peu après. En audition, ils admettent la séquestration et les viols répétés.
Déférés devant le parquet de Mbour le lundi 24 novembre 2025, les trois prévenus attendent désormais leur procès pour des faits d’une gravité extrême.
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