Au Sénégal, le tribunal de grande instance de Louga a condamné le pêcheur D. Sow à deux ans de prison ferme pour une mise en danger grave de son neveu, A. Bâ, en pleine mer.
Tout commence le 22 août 2022 sur la plage de Lompoul, où une dispute éclate entre D. Sow et son neveu A. Bâ, coupable d’un retard qui contrarie son oncle. Après cet échange houleux, les deux hommes embarquent pour une sortie en mer.
Mais à plusieurs kilomètres des côtes, D. Sow passe à l’acte : il saisit son neveu par-derrière et le jette à l’eau, sous le regard médusé d’un troisième pêcheur tenant le gouvernail.
Alors qu’A. Bâ lutte pour remonter à bord, son oncle le repousse violemment à coups de bâton. Même une tentative de secours du troisième pêcheur, qui lui lance un gilet de sauvetage, est contrecarrée.
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Malgré tout, le jeune homme parvient à regagner la plage après quarante minutes d’efforts acharnés, avant de s’effondrer d’épuisement.
À la barre, D. Sow a tenté de minimiser les faits. Selon lui, il ne s’agissait que d’une « leçon » destinée à inculquer à son neveu les rudiments du métier de pêcheur. « Je savais qu’il savait nager, il n’y avait aucune intention de lui nuire », a-t-il affirmé.
Contre toute attente, la victime elle-même a corroboré cette version, atténuant la charge initiale de tentative de meurtre.
Le parquet, conscient de la gravité de l’acte, avait requis dix ans de réclusion criminelle. Cependant, la défense a plaidé une requalification en « mise en danger de la vie d’autrui ».
Le tribunal a suivi cette ligne, condamnant finalement D. Sow à deux ans de prison ferme.
Ce jugement illustre la frontière ténue entre une correction mal maîtrisée et un acte criminel. En milieu professionnel, particulièrement dans des contextes aussi périlleux que la pêche en haute mer, l’irresponsabilité peut coûter des vies.
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