mardi 15 juillet 2025

Seulement 20 % des utilisateurs américains de smartphones utilisent WhatsApp

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Alors que WhatsApp s’impose comme un pilier incontournable de la communication mobile dans le monde entier, son implantation aux États-Unis reste étonnamment faible. Une anomalie surprenante pour un pays considéré comme l’un des plus connectés de la planète.

Selon le Pew Research Center, seulement 20 % des utilisateurs américains de smartphones utilisent WhatsApp régulièrement. Un chiffre qui contraste fortement avec des pays comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud, où l’application est omniprésente dans la vie quotidienne.

Ce désamour s’explique par des facteurs historiques. Dès les années 2000, les opérateurs américains ont introduit des forfaits avec appels et SMS illimités, annihilant le besoin d’une application tierce.

Contrairement à de nombreux pays émergents, où chaque SMS était facturé, les États-Unis ont développé un modèle où le texte était abondant, gratuit, et simple.

« Les États-Unis sont passés très vite à des forfaits tout illimité. Cela a freiné l’adoption d’outils comme WhatsApp », explique Scott Campbell, professeur en télécommunications à l’Université du Michigan.

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L’autre frein majeur s’appelle iMessage. Le service d’Apple, intégré nativement dans les iPhones, remplit le même rôle que WhatsApp en mieux pour de nombreux utilisateurs américains.

Messages enrichis, sécurité, synchronisation automatique : le système de messagerie d’Apple offre une expérience fluide et incite les possesseurs d’iPhone (plus de 60 % des smartphones aux États-Unis) à rester dans l’écosystème.

Cette préférence crée un cercle fermé. Les utilisateurs d’iPhone échangent des « bulles bleues » entre eux, ce qui relègue les messages Android à des « bulles vertes » souvent perçues comme moins sécurisées ou moins pratiques. WhatsApp, qui fonctionne indépendamment de la marque de l’appareil, n’a donc jamais trouvé sa place dans cette logique duale.

L’absence de WhatsApp dans le quotidien américain n’est pas due à un manque d’efficacité de l’application, mais bien à une combinaison d’habitudes, d’avantages tarifaires historiques et de solutions concurrentes déjà ancrées dans les usages.

Ainsi, dans ce pays à la pointe de la technologie, ce sont les vieux réflexes qui ont eu raison d’une application pourtant devenue mondiale.

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