La Somalie vit un moment politique inédit. Ce jeudi 25 décembre, les habitants du Grand Mogadiscio sont appelés aux urnes pour participer aux premières élections locales au suffrage universel direct depuis 56 ans.
Le scrutin concerne la région de Banadir, qui englobe la capitale Mogadiscio et ses environs, dans le sud-est du pays. Au total, près de 1 600 candidats briguent 390 sièges au sein des conseils locaux. Selon la Commission électorale nationale, environ 400 000 électeurs sont attendus pour ce vote historique.
Ces élections marquent l’application du principe « une personne, une voix », réintroduit en 2024 après des décennies de scrutins indirects dominés par les équilibres claniques. Le passage au suffrage universel constitue l’un des axes majeurs des réformes politiques engagées par le président Hassan Sheikh Mohamud.
Toutefois, le processus électoral demeure controversé. Déjà reporté à trois reprises, le scrutin continue de susciter de vives critiques de la part de l’opposition, qui dénonce un manque de consensus politique et des risques sécuritaires persistants dans certaines zones.
Malgré ces tensions, ce vote local représente une étape symbolique dans la reconstruction institutionnelle du pays, longtemps fragilisé par la guerre civile et l’insécurité chronique.
