La cohabitation entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, censée être l’atout maître du régime issu du Pastef, montre des signes d’essoufflement. En dépit de dénégations officielles, les relations entre les deux têtes de l’exécutif sénégalais semblent traversées par des tensions de plus en plus visibles.
Le président affirme qu’il n’existe « aucun problème » entre lui et son Premier ministre. Mais les faits contredisent cette déclaration. Sonko a publiquement critiqué le manque d’autorité de l’État et déplore l’insuffisance du soutien présidentiel à son égard. Une sortie qui a ravivé les débats sur l’équilibre du pouvoir entre les deux hommes.
Mieux, les critiques les plus virulentes viennent des partisans de Sonko, qui dénoncent une marginalisation de leur leader. Certains rappellent que la victoire de Diomaye Faye n’aurait été possible sans le poids politique et le charisme de Sonko, qui demeure une figure centrale de l’opposition au système ancien.
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Au sein du parti Pastef, des voix s’élèvent pour appeler au respect des engagements initiaux. La fracture, d’abord discrète, est désormais exposée publiquement, au risque de déstabiliser l’action gouvernementale. Tandis que le président et son entourage appellent au calme, la base militante continue de s’interroger sur l’avenir de cette alliance.
Ce climat d’incertitude nuit à l’efficacité de l’exécutif. Le projet de rupture et de refondation pourrait être affaibli par une querelle de leadership, alors même que les attentes sociales restent élevées. La relation entre Diomaye et Sonko, si elle n’est pas restaurée, pourrait devenir un obstacle majeur à la gouvernance du pays.
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