Alors que les coups de feu retentissaient autour de sa résidence, dans la nuit de la tentative de coup d’État, le président Patrice Talon a adopté une posture de chef de troupe. Selon le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, le chef de l’État a maintenu sa position tout au long de la riposte, avec un suivi constant des affrontements et une implication directe dans les choix stratégiques.
Contrairement à certaines idées répandues, Patrice Talon n’a pas été évacué au moment des affrontements. Les échanges de tirs, déclenchés aux environs de 5 heures du matin, ont placé le chef de l’État au cœur d’une situation sécuritaire d’une extrême gravité. Alors que ses hommes lui demandaient de se mettre à l’abri, il a choisi de rester à leur côté jusqu’au bout.
Toujours selon Wilfried Léandre Houngbédji, le président a codirigé la riposte aux côtés du commandant de la Garde républicaine. Il a suivi les mouvements des unités loyalistes, validé certaines orientations tactiques et maintenu un contact constant avec les responsables militaires engagés sur le terrain. Cette implication directe révèle, selonWilfried Léandre Houngbédji, son sang-froid.
Rappelons que face à l’intensité de l’attaque, des renforts ont rapidement convergé vers la zone. Les unités stationnées dans les camps militaires de Dessa (Allada) et de Ouidah ont rejoint la Garde républicaine pour consolider le périmètre de sécurité autour du domicile présidentiel. Cette mobilisation coordonnée a permis de contenir la progression des mutins et de reprendre progressivement le contrôle de la situation.
Ces éléments confortent la thèse d’une tentative de coup d’État mûrement préparée, mais stoppée par une réaction rapide, organisée et conduite au sommet de l’État. Pour le gouvernement, l’attitude du président Patrice Talon durant ces heures critiques symbolise la résilience des institutions béninoises face à une menace majeure.
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