Une attaque armée a visé la résidence du président Patrice Talon à Cotonou au petit matin de ce dimanche 7 décembre. Un groupe de militaires a tenté d’y pénétrer et a ouvert le feu avant d’être repoussé. Le chef de l’État est sain et sauf, selon une source sécuritaire. Les forces restées fidèles au pouvoir ont aussitôt sécurisé tout le périmètre.
Peu après l’assaut, les assaillants ont revendiqué l’opération à travers un message diffusé sur la télévision nationale, qu’ils affirment avoir occupée brièvement. Avant la coupure du signal, ils ont annoncé la création d’un « Comité militaire pour la refondation ».
Leur proclamation annonçait la suspension de la Constitution, l’arrêt du fonctionnement des institutions, l’interdiction des partis politiques et la fermeture des frontières.
Ils accusaient le régime d’imposer un environnement politique verrouillé, de limiter le choix des candidats et d’écarter plusieurs citoyens par des mesures d’exil ou d’incarcération. Le lieutenant-colonel Pascal Tigri serait à la tête du mouvement.
Dans la capitale économique, l’armée républicaine a déployé un dispositif d’envergure. Des hélicoptères survolent Cotonou. Des axes stratégiques comme le pont de Ganhi, la zone portuaire et les abords du palais présidentiel sont désormais occupés par les forces régulières afin d’empêcher toute propagation de la rébellion.
Des échanges de tirs ont été signalés à plusieurs endroits en périphérie, sans bilan officiel pour le moment.
Selon une source militaire, le gouvernement suit la situation en temps réel depuis un centre de commandement. Une communication officielle devrait intervenir dans les prochaines heures pour préciser l’état de la menace et les mesures prises pour rétablir l’ordre.
Affaire à suivre…
