Le 7 août, jour symbolique de l’indépendance ivoirienne, Tidjane Thiam a choisi de briser le silence. Loin d’Abidjan, depuis son exil, le président du PDCI-RDA a livré un message fort. À travers un discours au ton alarmiste, il dénonce la dérive autoritaire du régime d’Alassane Ouattara et appelle au dialogue pour éviter une nouvelle crise.
« C’est la maison Côte d’Ivoire qui est menacée », a-t-il affirmé. Pour lui, la politique actuelle menée par le pouvoir en place pousse le pays vers l’instabilité. « Exclusion, arrestations, intimidations, repli identitaire » : ces mots, répétés avec insistance, résonnent comme un réquisitoire.
Tidjane Thiam, pourtant écarté du processus électoral en cours, n’en reste pas moins actif. À la tête du principal parti d’opposition, il multiplie les initiatives diplomatiques depuis l’étranger. Sa mise à l’écart, dénoncée par ses partisans, n’a en rien entamé sa détermination à défendre l’héritage politique du PDCI et à dénoncer les dérives du pouvoir.
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Alors que la campagne s’annonce tendue, ses propos tendent à replacer les enjeux démocratiques au centre du débat. « Il vaut mieux prévenir que guérir », insiste-t-il.
Dans le camp présidentiel, cette sortie pourrait être vue comme une tentative d’internationaliser le débat politique national. Mais pour nombre d’observateurs, l’exclusion d’un acteur majeur comme Tidjane Thiam ne peut qu’alimenter les frustrations et les crispations.
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