Le mercredi 9 juillet 2025, les autorités togolaises ont durci leur offensive contre l’opposition avec l’émission des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de membres du Mouvement du 6 Juin (M66).
Cette mesure survient après plusieurs semaines de mobilisation populaire contre la hausse des prix et le blocage du processus démocratique, dans un pays où Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis vingt ans.
Ces manifestations ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre. Tandis que le pouvoir évoque cinq morts, l’opposition et les organisations de la société civile parlent de sept victimes. Le parquet a ouvert une enquête judiciaire pour « élucider les circonstances exactes » des décès, mais sur fond de méfiance généralisée.
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« Le gouvernement veillera, par tous les moyens, à ce que l’ordre public règne », a-t-il martelé tout en assurant que les élections municipales prévues le 17 juillet se tiendront comme prévu.
Mais pour Maître Raphaël Kpandé-Adzaré, porte-parole du Collectif des avocats pour la démocratie, « c’est le gouvernement qui sème la terreur ». Il accuse le régime de Lomé d’instrumentaliser la sécurité pour réprimer la contestation et maintenir un pouvoir autoritaire.
Un avis partagé par le politologue Paul Amegakpo, qui rappelle que la Constitution togolaise garantit la liberté de manifestation pacifique.
Dans un communiqué conjoint, la FIDH et plusieurs avocats ont exigé la libération des manifestants arrêtés et l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, notamment sous l’égide de l’ONU.
Ces organisations réclament également le démantèlement des milices politiques et le respect par le Togo de ses engagements internationaux en matière de droits humains.
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