Face aux inégalités profondes, des crises humanitaires et des pandémies, Bill Gates, cofondateur de Microsoft et désormais philanthrope, a pris une position radicale. Dans une lettre partagée par l’agence Reuters, Gates a annoncé son intention de léguer la quasi-totalité de sa fortune au cours des 20 prochaines années, un geste symbolique de son engagement envers un avenir plus juste.
Dans cette lettre, Gates exprime son désir de faire de sa richesse un levier de changement, et non un simple héritage. Il prévoit de consacrer environ 200 milliards de dollars aux plus démunis, via la Fondation Bill et Melinda Gates, qu’il a cofondée avec son ex-épouse.
Selon lui, ces 20 prochaines années seront décisive. « Beaucoup de choses peuvent être faites en 20 ans. Je veux que ces années comptent », a-t-il affirmé. Ce don massif vise à combattre les maladies évitables, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie dans les pays en développement.
Bill Gates, qui a toujours défendu l’idée que les ultra-riches ont une responsabilité morale envers les plus fragiles, répète son engagement à faire de sa fortune un outil de justice sociale.
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Il précise d’ailleurs qu’il ne souhaite pas que l’on se souvienne de lui pour sa richesse, mais plutôt pour son impact dans la réduction des inégalités. Ce geste se place dans un contexte où les écarts de richesse sont de plus en plus préoccupants, et où les grandes puissances économiques peinent à remplir leur rôle de solidarité internationale.
Au-delà de son don personnel, Bill Gates alerte sur le recul de l’aide publique au développement. Il pointe du doigt les décisions prises par l’administration Trump, qui ont réduit considérablement le budget des aides extérieures des États-Unis, ainsi que les baisses de contributions observées dans des pays traditionnellement généreux, tels que le Royaume-Uni et la France.
Dans ce contexte, Bill Gates souhaite que sa fondation comble les vides laissés par ces désengagements, en se concentrant sur des priorités telles que la lutte contre le paludisme, la rougeole, la polio et la réduction de la mortalité infantile et maternelle.
Bill Gates avertit que, bien que les fonds soient importants, ils ne suffiront pas à eux seuls à résoudre les problèmes mondiaux. Il souligne la nécessité d’une collaboration avec les politiques publiques, les gouvernements et une meilleure gouvernance locale pour assurer l’efficacité de ses actions.
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