La découverte intrigue, fascine et nourrit l’espoir. Lors de sa progression dans le cratère Jezero, le rover Perseverance a repéré une petite tache verte sur une roche martienne, une anomalie visuelle infime mais suffisamment singulière pour attirer l’attention des scientifiques de la Nasa.
L’observation a été faite sur le site baptisé « Serpentine Rapids », une zone jonchée de roches rouges ressemblant aux « lits rouges » terrestres, ces formations sédimentaires bien connues dans le Texas et l’Oklahoma.
En abrasant un affleurement nommé Wallace Butte afin d’obtenir une surface intacte, Perseverance a mis en évidence plusieurs nuances : blanc, noir… et surtout une tache verdâtre d’environ deux millimètres.
Sur Terre, de telles taches apparaissent lorsque l’eau s’infiltre dans les sédiments et modifie l’état du fer contenu dans la roche. Cette réduction du fer peut résulter d’une activité microbienne ou de la dégradation de matière organique. Elle peut aussi avoir une origine purement chimique, sans intervention d’un organisme vivant.
C’est cette dualité (biotique ou abiotique) qui maintient le mystère. Si l’hypothèse microbienne n’est pas exclue, aucune analyse approfondie n’a pu être réalisée sur place. Les instruments Sherlock et PIXL, capables d’identifier des molécules organiques ou de caractériser finement les minéraux, n’ont pas pu être déployés en raison de la configuration du terrain.
Pour l’heure, aucune certitude n’émerge. L’observation demeure une piste prometteuse mais encore trop ténue pour conclure à une vie passée sur Mars. Les chercheurs restent toutefois optimistes. Le trajet de Perseverance se poursuit, et chaque étape pourrait révéler de nouveaux indices essentiels pour comprendre l’histoire géologique (et peut-être biologique) de la planète rouge.
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