La confrontation entre Washington et Caracas prend un tournant inquiétant. Ce lundi 27 octobre, le Venezuela a annoncé le démantèlement d’une « cellule criminelle » liée à la CIA, accusée de planifier une attaque contre le navire USS Gravely amarré à Trinité-et-Tobago. Selon le ministre des Affaires étrangères Yvan Gil, l’opération visait à faire porter la responsabilité au Venezuela et à justifier une éventuelle agression américaine.
Le ministre vénézuélien de l’Intérieur Diosdado Cabello a précisé que quatre personnes avaient été arrêtées. Dans le même temps, deux bombardiers B-1B de l’armée américaine ont survolé la mer des Caraïbes.
Rappelons que depuis septembre, les États-Unis ont mené dix frappes aériennes dans les eaux caribéennes contre des embarcations suspectées de narcotrafic. Ces frappes ont fait au moins 43 morts, selon des données officielles, sans lien clairement établi avec le trafic de drogue.
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Donald Trump a également autorisé des opérations clandestines au Venezuela et pourrait lancer des frappes terrestres. Sept navires américains sont déployés dans les Caraïbes et un autre dans le Golfe du Mexique. Caracas considère ces mouvements comme des provocations directes.
Sur le plan diplomatique, la vice-présidente Delcy Rodriguez a recommandé la suspension des accords gaziers avec Trinité-et-Tobago et accuse la Première ministre Kamla Persad-Bissessar de plier à l’agenda américain. Des accusations rejetées par la dirigeante trinidadienne qui affirme que son pays n’accepterait aucun chantage.
La crise révèle aussi des enjeux énergétiques majeurs. Washington a autorisé début octobre l’exploitation du champ gazier Dragon, situé à la frontière maritime avec Trinité-et-Tobago, malgré l’embargo contre Caracas. De son côté, Nicolas Maduro, réfute les accusations de trafic de drogue, dénonce une « guerre inventée » et promet d’éviter l’escalade.
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