samedi 15 novembre 2025

Au Sénégal, la santé mentale sort de l’ombre grâce aux influenceurs

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C’est une révolution sans tambour ni drapeau. Une révolution feutrée, portée par des voix qui parlent bas mais touchent juste. Au Sénégal, sur les réseaux sociaux, une génération d’influenceurs fait bouger les lignes autour de la santé mentale.

Coach Lèna Habib, l’une des figures les plus suivies, publie des vidéos douces, brèves, intimes. Elle y parle de peur, de honte, d’épuisement moral. De cette douleur qu’on cache pour préserver la paix familiale, pour “faire bonne figure”.

Elle n’est pas seule. De nombreux créateurs abordent des sujets jusqu’ici tus : les traumatismes de l’enfance, les relations toxiques, l’angoisse du quotidien. Leurs plateformes deviennent des refuges. Des espaces où se dire ne veut plus dire s’expose.

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Cette parole neuve bouleverse. Car elle vient combler un vide. Le pays manque cruellement de psychologues, de lieux d’écoute, de services de santé mentale accessibles. Ces influenceurs ne remplacent pas les institutions, mais ils les devancent. Ils inventent une solidarité numérique.

Et ils le font sans trahir leurs racines. Ils parlent au nom d’un peuple, d’un héritage. Ils traduisent la psychologie en proverbes, en récits familiaux, en gestes de soin partagés.

La guérison n’est pas un luxe. Elle devient un droit. Et dans cette brèche numérique, beaucoup trouvent enfin un miroir. Un espace pour dire “je souffre” sans honte. Pour beaucoup, c’est le début d’un chemin.

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