C’est officiel. Le gouvernement ivoirien a, dans le but d’endiguer la consommation du tabac, corsé sa lutte contre tabagisme, un défi majeur pour les autorités sanitaires.
Ainsi, à l’approche de la Journée mondiale sans tabac, le gouvernement a mis en avant son arsenal juridique et ses actions sur le terrain pour contrer les stratégies de séduction d’une industrie du tabac toujours plus inventive.
En effet, depuis la loi n°2019-676, la Côte d’Ivoire s’appuie sur des dispositions légales solides, alignées sur la Convention-Cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. Un décret pris en 2022 a institué un système de suivi et de traçabilité des produits du tabac. En 2024, un autre décret a étendu la réglementation à de nouveaux produits émergents, limitant ainsi leur attractivité par des prix moins accessibles.
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Le conditionnement neutre, accompagné de mises en garde sanitaires qui couvre les emballages, constitue un élément de ce dispositif de lutte. Ces mesures visent à freiner la consommation tout en réduisant l’impact visuel des marques.
Par ailleurs, en 2025, un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports a été adopté. Il impose l’installation de panneaux d’information et la suppression des cendriers, tout en habilitant les responsables à faire respecter ces mesures avec le soutien des forces de l’ordre.
Cette extension s’applique également aux produits nouveaux comme les cigarettes électroniques, qui ciblent souvent les jeunes.
Les campagnes menées par le Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLTA) ont porté leurs fruits. Entre 2013 et 2023, la prévalence du tabagisme chez les adolescents de 13 à 15 ans a chuté de 13,7 % à 4,5 %. L’exposition à la fumée secondaire a également diminué et est passé de 74,4 % à 47,5 %.
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