samedi 15 novembre 2025

Cancer du sein : l’annonce d’un traitement révolutionnaire redonne espoir

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Le cancer du sein demeure la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans le monde. En Afrique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit qu’il pourrait tuer jusqu’à 135 000 femmes d’ici 2040 si aucune mesure n’est prise. L’annonce d’un traitement révolutionnaire, faite à Berlin lors du congrès 2025 de la Société européenne d’oncologie médicale, redonne espoir.

Deux études cliniques ont confirmé l’efficacité d’Enhertu, un médicament mis au point par AstraZeneca et Daiichi Sankyo, contre les formes précoces du cancer du sein dites HER2-positives. Dans un essai majeur, plus de 92 % des femmes traitées après une opération étaient encore en vie trois ans plus tard, sans rechute.

Une avancée remarquable qui réduit de 53 % le risque de récidive ou de décès par rapport aux traitements actuels. Un second essai, mené avant chirurgie, a révélé un taux de disparition complète du cancer supérieur à celui obtenu avec les thérapies classiques.

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Mais derrière la promesse scientifique, un contraste criant demeure. Alors que les pays développés débattent du meilleur protocole pour administrer ce traitement, en Afrique subsaharienne, la majorité des femmes découvrent leur cancer à un stade avancé, souvent métastasé. Selon l’OMS, seuls cinq pays sur 47 disposent d’un programme national de dépistage du cancer du sein. Le coût des mammographies, la rareté des laboratoires d’anatomopathologie et la pénurie d’oncologues freinent tout diagnostic précoce.

En 2022, 16 pays d’Afrique subsaharienne ne comptaient encore aucun appareil de radiothérapie, et 5 pays n’avaient pas accès à la chimiothérapie. Dans ces conditions, le mot « guérison » reste une promesse lointaine. Le combat contre le cancer, pour beaucoup, se résume à survivre entre deux trajets coûteux vers un centre hospitalier.

Pourtant, les progrès sont réels. Entre 2022 et 2023, 11 nouveaux centres de radiothérapie ont été inaugurés en Afrique subsaharienne, portant à 39 le nombre de pays désormais équipés. Des États comme le Sénégal ont rendu la chimiothérapie gratuite pour certains cancers, tandis que des initiatives privées, à l’image de l’Institut Européen de Cancérologie ouvert à Abidjan en 2024, tentent de combler les manques.

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