En Centrafrique, la crise sanitaire liée à la tuberculose multirésistante alarme l’Institut Pasteur de Bangui qui appelle à une mobilisation nationale et internationale. Dans une communication du 29 juin 2025, l’institution a mis en exergue les défis logistiques et économiques qui entravent l’accès aux traitements, malgré leur efficacité avérée.
Avec une incidence de 540 cas pour 100 000 habitants en 2022, la Centrafrique figure parmi les 30 pays les plus touchés par la tuberculose, selon l’OMS. Cette situation est aggravée par des ruptures fréquentes dans la chaîne d’approvisionnement des médicaments essentiels pour certains patients.
A en croire l’Institut Pasteur de Bangui, cette crise aurait pu être évitée. Le protocole thérapeutique BPaLM, testé avec succès dans le pays, affiche un taux de guérison de 100 %. Cependant, deux patients récemment diagnostiqués n’ont pas pu bénéficier de ce traitement en raison de pénuries de médicaments.
LIRE AUSSI : Bénin : voici comment consulter les résultats du BAC
Pour remédier à cette situation, l’Institut appelle à une action coordonnée des acteurs de la santé publique, des partenaires financiers et de la communauté internationale. Il insiste sur la nécessité de renforcer les systèmes de santé pour garantir des chaînes d’approvisionnement fiables et un accès équitable aux innovations médicales.
Le traitement BPaLM, entièrement oral et avec moins d’effets secondaires, représente une avancée majeure dans la lutte contre la tuberculose multirésistante. Sa généralisation pourrait transformer le combat contre cette maladie en Centrafrique, à condition de lever les obstacles logistiques actuels.
En lançant cet appel, l’Institut Pasteur de Bangui rappelle que des vies sont en jeu et que la lutte contre la tuberculose nécessite une réponse collective immédiate.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
Views: 8