À Yaoundé, un nouveau projet industriel d’envergure voit le jour. Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute a procédé ce vendredi à la pose de la première pierre d’un complexe pharmaceutique intégré, estimé à plus de 530 milliards FCFA, dans le quartier Meyo, au sud de la capitale.
Ce chantier, porté par la société Yicheng Pharmaceutical Group Fabrication Co. LTD, une joint-venture sino-camerounaise, ambitionne de faire du Cameroun un acteur clé de la production de médicaments en Afrique centrale.
Le pays dépend encore massivement des importations, avec plus de 95 % des médicaments consommés provenant de l’étranger. En 2024, la facture pharmaceutique a atteint 169 milliards FCFA. Le nouveau complexe vise donc à réduire cette dépendance, tout en soutenant la politique nationale d’industrialisation.
La première unité de production devrait être opérationnelle dès janvier 2027, après un investissement initial de 10 milliards FCFA, entièrement financé sans recours à l’endettement bancaire. Cette unité produira chaque année jusqu’à 100 millions de flacons, deux milliards d’ampoules injectables et dix milliards de comprimés.
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L’ensemble respectera les normes internationales, notamment les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) et les certifications ISO 9001 et ISO 13485, garantissant la qualité et la traçabilité des produits.
Au-delà de la production, le projet prévoit la création d’un centre de recherche et développement, d’un complexe hospitalier moderne et d’un réseau logistique régional. À l’horizon 2035, cet écosystème complet devrait générer plus de 4 000 emplois directs et indirects.
Pour le gouvernement camerounais, ce chantier symbolise la convergence entre santé publique et souveraineté économique. Par ce projet, le Cameroun veut non seulement réduire son déficit commercial, mais aussi renforcer sa résilience face aux crises d’approvisionnement mondiales.
Avec ce complexe, Yaoundé espère s’imposer comme le futur hub pharmaceutique d’Afrique centrale, capable d’approvisionner un marché régional de près de 200 millions d’habitants et de bâtir une industrie de la santé compétitive sur le continent.
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