samedi 15 novembre 2025

Le mauvais sommeil dans le viseur du gouvernement français

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Un Français sur cinq dort en moyenne moins de six heures par nuit, une durée largement insuffisante selon les professionnels de santé. Insomnies, jeunes enfants, surcharge de travail ou usage excessif des écrans figurent parmi les principales causes de ce déficit. Les conséquences, elles, sont bien réelles, tant sur le plan mental que physique.

« Je me sens fatiguée, je bâille du lundi matin au vendredi soir », confie Florence, l’une des nombreuses personnes touchées par ce manque de sommeil chronique. Pour Jérôme Pinot, médecin spécialiste du sommeil, le danger est sérieux.

« Sur la santé mentale, c’est un risque important de développer un trouble psychiatrique. Il y a aussi un impact sur la santé physique, avec un risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2 », a-t-il confié.

Face à ce constat préoccupant (45 % des Français seraient concernés par des troubles du sommeil), le ministère de la Santé a dévoilé une nouvelle feuille de route. Elle prévoit d’intensifier la sensibilisation du grand public, de mieux outiller les professionnels, notamment dans l’enfance et le monde du travail, et de renforcer le repérage des troubles dans la population.

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Parmi les mesures envisagées : la promotion de la sieste. Le ministère encourage la création d’espaces propices à la détente dans les écoles, les entreprises ou encore les bibliothèques, via le label « Quiet ». Un nouveau texte est également attendu pour mieux encadrer les siestes à l’école maternelle.

Concernant les entreprises, aucune obligation n’est imposée, mais le ministère recommande d’aménager des espaces de repos. « De nombreuses structures le font déjà spontanément, avec des résultats positifs sur la concentration et la productivité », note Jérôme Pinot. Toutefois, il précise que la sieste ne suffit pas à compenser un manque chronique de sommeil nocturne.

Pour les professionnels de santé, il est urgent de détecter plus tôt les troubles du sommeil afin d’en limiter les conséquences. « C’est un enjeu majeur de santé publique », insiste le Dr Pinot. Reste à savoir si les mesures actuelles suffiront à inverser la tendance.

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