En plein épisode caniculaire, la population se divise en deux camps : ceux qui bénéficient d’une climatisation ou d’un logement bien isolé, et ceux qui étouffent sous la chaleur. Pour cette deuxième catégorie, chaque geste du quotidien (dormir, cuisiner, télétravailler) devient un défi. Faute de mieux, beaucoup misent sur le ventilateur, fidèle allié des nuits chaudes. Mais certains s’en méfient.
« Quand j’étais petite, je tombais souvent malade à cause des ventilos de table que je mettais très près de moi pour dormir. Le lendemain, j’avais mal à la gorge et le nez qui coule », raconte Chloé, 23 ans. Alors, simple coïncidence ou véritable risque ?
Un assèchement plutôt qu’une infection
« Le ventilateur ne rend pas malade au sens infectieux : il ne crée ni virus ni bactéries », clarifie le docteur Michael Rochoy, médecin généraliste. En revanche, le brassage d’air peut assécher les muqueuses, qui jouent un rôle essentiel pour évacuer les microbes. Résultat, maux de gorge, nez qui coule, voire conjonctivite non infectieuse si le flux d’air atteint directement les yeux.
« Plus le souffle est puissant, plus l’inconfort est marqué », précise Nils Morel, ORL. Rien d’alarmant toutefois, un simple sérum physiologique suffit souvent à soulager la sécheresse nasale.
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Trouver le juste équilibre
Le danger vient surtout d’un refroidissement excessif. « Dormir nu, ventilateur à fond et fenêtres ouvertes peut provoquer un rhume par simple coup de froid », avertit le docteur Rochoy. Son conseil : écouter son corps et ajuster l’intensité.
Quant aux inquiétudes, elles sont largement exagérées, selon le docteur Morel. « En période de forte chaleur, tous les moyens sont bons pour rester confortables. Il ne faut vraiment pas avoir peur du ventilateur », ajoute-t-il.
Ne pas oublier l’hydratation
Si la sensation de fraîcheur est agréable, elle repose sur un phénomène simple : l’évaporation de la sueur. « C’est ce processus qui nous rafraîchit. Mais il déshydrate légèrement. Il faut donc boire plus d’eau pour compenser », explique l’ORL.
La conclusion des spécialistes est claire : le ventilateur n’est pas un ennemi, à condition d’en faire un usage raisonnable. Ni collé au visage, ni en vitesse maximale toute la nuit. Il suffit de modérer son souffle et de garder une bouteille d’eau à portée de main.
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