La fertilité féminine ne dépend pas uniquement de l’âge. Plusieurs facteurs influencent directement la quantité et la qualité des ovules, et peuvent ainsi affecter la capacité à concevoir.
Le mode de vie joue un rôle déterminant. Le tabagisme, par exemple, est particulièrement toxique pour les ovules et peut précipiter une ménopause précoce. De même, une consommation excessive d’alcool (plus de 14 verres par semaine) réduit les chances de conception d’environ 18 %.
L’obésité constitue également un facteur qui limite la fertilité. Et pour cause, un indice de masse corporelle très élevé est capable de diminuer la probabilité de grossesse jusqu’à 58 %. L’exposition à des substances toxiques, telles que les pesticides ou le bisphénol A, agit également de manière néfaste sur les ovaires.
Les antécédents médicaux sont tout aussi déterminants. Les infections sexuellement transmissibles, comme la chlamydia, peuvent provoquer des lésions irréversibles des trompes.
Les troubles hormonaux, tels que le syndrome des ovaires polykystiques ou l’endométriose, compromettent aussi les chances de conception. Par ailleurs, certains traitements contre le cancer, en particulier la chimiothérapie et la radiothérapie pelvienne, altèrent durablement la réserve ovarienne.
Le vieillissement des ovaires impacte à la fois la quantité et la qualité des ovules. Après 45 ans, la majorité des ovules restants présentent des anomalies chromosomiques, ce qui explique le taux élevé de fausses couches chez les femmes plus âgées. En revanche, l’utérus reste capable de porter une grossesse, rendant possibles les grossesses tardives grâce au don d’ovules.
Pour préserver la fertilité, l’anticipation reste la clé. Les spécialistes recommandent de planifier une grossesse avant 35 ans lorsque cela est possible. L’autoconservation des ovules constitue également une option efficace. En effet, elle permet de « congeler le temps » en conservant des ovules jeunes et de meilleure qualité, utilisables ensuite via la fécondation in vitro (FIV).
Adopter un mode de vie sain optimise également les chances de conception. Arrêter le tabac et limiter l’alcool, maintenir un poids stable, pratiquer une activité physique régulière et réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens contribuent à préserver la qualité ovarienne.
Enfin, pour les femmes qui présentent des facteurs de risque spécifiques, une consultation précoce avec un spécialiste de la fertilité permet de définir une stratégie personnalisée et d’augmenter les chances de concevoir naturellement.
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