Et si l’épidémie d’obésité mondiale était d’abord une affaire de fourchette, plus que de baskets ? C’est la conclusion surprenante d’une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Science, qui remet en cause l’idée dominante selon laquelle le manque d’exercice serait la principale cause de la prise de poids.
Conduite par la chercheuse Amanda McGrosky, l’étude a analysé les comportements de 4 213 adultes âgés de 18 à 60 ans, répartis dans 34 populations à travers six continents. Ses résultats sont clairs : les populations des pays industrialisés, malgré leur image de plus grande sédentarité, présentent une dépense énergétique globale quasiment équivalente à celles des régions moins développées, seulement 6 à 11 % de différence après ajustements.
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Ce constat contredit frontalement les théories traditionnelles selon lesquelles la sédentarité serait la première responsable de la hausse alarmante de l’obésité. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2022, une personne sur huit dans le monde était obèse. Ce chiffre a plus que doublé en trois décennies. Mais la dépense énergétique ne suffirait à expliquer que 10 % de cette progression.
L’étude met en avant un autre coupable : l’alimentation ultra-transformée. Plats préparés, snacks, charcuteries ou sucreries, riches en additifs, édulcorants artificiels et composés déséquilibrés, trompent les signaux naturels de satiété. Le résultat, une surconsommation chronique qui favorise la prise de masse grasse.
En d’autres termes, l’activité physique reste essentielle pour la santé, mais ne saurait compenser les excès caloriques d’une alimentation industrielle omniprésente dans les pays développés. Un appel à repenser nos assiettes, autant que notre mode de vie.
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