À Ziguinchor, la réalité sur le terrain alarme les acteurs de la santé. Lors du lancement du projet EPRISE 4, Yandé Gaye, responsable du Centre conseils pour adolescents, a tiré la sonnette d’alarme.
« Nous recevons des jeunes de 10 ans déjà sexuellement actifs, souvent sans protection. C’est grave. Ils ont besoin d’un accompagnement soutenu et adapté à leur réalité », a-t-elle déclaré, relayée par Le Soleil.
Le projet EPRISE 4 (Éducation, Prévention, Réduction de l’Impact du Sida chez les Enfants) entend justement répondre à cette urgence. Il ambitionne de renforcer la lutte contre le VIH pédiatrique au Sénégal à travers des activités communautaires centrées sur le dépistage, l’accompagnement psychosocial et la sensibilisation familiale.
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Mame Birame Niang, coordonnateur du projet, a précisé que l’objectif est de toucher 2 300 enfants sur l’ensemble du territoire. « Il s’agit de briser le silence autour de la transmission et du vécu des enfants exposés ou vivant avec le VIH, et de leur offrir un suivi humain et adapté », a-t-il déclaré.
Avec ce nouveau programme, Ziguinchor devient un point d’ancrage dans la lutte contre le VIH pédiatrique. La région entend promouvoir un changement de paradigme en intégrant la dimension psychosociale au cœur des dispositifs de prévention et de soins.
Dans un contexte où la précité des rapports sexuels et l’absence de protection constituent de véritables facteurs de risque, les acteurs appellent à un engagement renforcé des communautés, des familles et des autorités sanitaires.
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