Annoncé comme limogé par Samuel Eto’o quarante-huit heures après la reconduction du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Marc Brys assure n’avoir reçu aucune notification officielle qui met fin à son mandat. À moins de trois semaines du début de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Cameroun s’enfonce à nouveau dans une crise sportive et institutionnelle dont la sélection nationale est la première victime.
Nommé en avril 2024 par le ministre des Sports, dans un contexte de bras de fer ouvert entre l’État et la Fecafoot, le technicien belge se retrouve aujourd’hui au centre d’une bataille d’influence. La fédération considère que sa nomination résulte d’une intrusion du gouvernement dans ses prérogatives. Elle refuse depuis le début de lui accorder une autorité pleine et entière, malgré de nombreuses démarches de médiation.
Selon Marc Brys, joint par plusieurs médias camerounais, aucun courrier, aucun acte administratif, aucune décision formelle ne lui a été adressé depuis l’annonce de son prétendu limogeage. « Je continue mon travail. Je n’ai rien reçu. Je suis toujours sélectionneur », confie-t-il tout en précisant que la préparation de la liste des joueurs pour la CAN se poursuit normalement avec son staff technique.
Du côté de la Fecafoot, la position semble toutefois tranchée. L’instance dirigée par Samuel Eto’o considère que la collaboration avec Brys est arrivée à son terme et évoque désormais l’imminence d’une nouvelle nomination. Mais sans acte officiel transmis au principal concerné, la situation demeure juridiquement floue.
Ce nouvel épisode surgit au moment où les Lions indomptables doivent entamer leur regroupement dans les jours à venir. Les joueurs, tout comme le staff élargi, ne disposent plus d’une référence claire et ignorent encore quelle équipe technique prendra en main la préparation.
Cette situation ravive un débat ancien sur l’autorité réelle à la tête de la sélection nationale. Le ministère des Sports assume depuis plusieurs années la nomination des sélectionneurs, tandis que la Fecafoot réclame cette prérogative en invoquant l’autonomie sportive et les exigences de la FIFA.
À l’approche d’une CAN déterminante pour l’image du Cameroun, la rivalité entre institutions met de nouveau en évidence les failles profondes du football national. Sauf changement inattendu, Marc Brys se dit prêt à conserver son poste et attend un acte officiel, seule preuve capable de mettre un terme légal à ses fonctions.
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