La météo capricieuse n’a en rien terni la soirée. Sous une pluie torrentielle qui a arrosé Rabat ce dimanche, le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations 2025 a offert un spectacle de grande facture au Stade Prince Moulay Abdellah. Entre une cérémonie d’ouverture soignée, des tribunes en fusion, un hymne national repris avec ferveur, un geste de grande classe signé Ayoub El-Kaabi et un succès logique (2-0), les Lions de l’Atlas ont parfaitement lancé leur tournoi.
Tout n’a pourtant pas été simple en début de rencontre. Visiblement perturbés par les conditions climatiques et par la pression inhérente à une entrée en compétition à domicile, les Marocains ont peiné à imposer leur rythme avant la pause. Soufiane Rahimi aurait pu débloquer la situation dès la 11e minute, mais Yannick Pandor s’est interposé sur le penalty provoqué par Brahim Diaz. Le portier comorien, prêté en Belgique par le RC Lens, a longtemps retardé l’échéance.
La domination marocaine a fini par porter ses fruits au retour des vestiaires. Sous l’effet d’un pressing constant, la défense adverse a cédé. Brahim Diaz a alors fait parler son sang-froid en transformant une occasion nette à la suite d’un travail remarquable de Noussair Mazraoui (55e). Mobile et difficile à saisir entre les lignes, l’attaquant du Real Madrid a confirmé son importance malgré une saison jusque-là discrète en club.
Puis est venu le moment de grâce. Ayoub El-Kaabi a illuminé la soirée avec un ciseau spectaculaire, imparable pour Pandor (74e). L’attaquant de l’Olympiakos a déjà marqué les esprits dans cette CAN 2025, offrant au public un geste appelé à rester comme l’un des temps forts du tournoi. Ce second but a scellé le sort de la rencontre et permis au Maroc de gérer sereinement la fin de match.
Un point noir subsiste toutefois. Le capitaine Romain Saïss a quitté prématurément ses partenaires, blessé et en larmes dès la 18e minute. Malgré une tentative pour continuer, l’ancien joueur du Havre et de Wolverhampton a dû céder sa place, soutenu par ses coéquipiers.
Si son indisponibilité venait à se confirmer, Walid Regragui ferait face à un coup dur. Le sélectionneur pourrait néanmoins s’appuyer sur le retour attendu d’Achraf Hakimi, récemment éloigné des terrains après une grave blessure à la cheville. Sa présence renforcerait encore une défense déjà solide.
Face au Mali, autre adversaire majeur du groupe A, le Ballon d’or africain devrait apporter un supplément de garanties. Favori assumé de la compétition, le Maroc a livré un premier message aux autres équipes candidates au sacre.
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