Brigitte Bardot s’est éteinte ce dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans. Icône absolue du cinéma français et figure mondiale des années 1950 et 1960, elle aura marqué son époque bien au-delà du grand écran, en consacrant la seconde moitié de sa vie à la défense acharnée de la cause animale.
Révélée en 1956 par Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim, Brigitte Bardot bouleverse alors les codes. Sa liberté de ton, son aura sensuelle et son refus des conventions font d’elle un symbole planétaire. En vingt et un ans de carrière, elle enchaîne 46 films, travaillant avec Jean Gabin, Jean-Luc Godard, Louis Malle ou Henri-Georges Clouzot. Le Mépris, La Vérité ou Viva Maria ! installent durablement son statut de star internationale, tandis que ses apparitions publiques provoquent une ferveur rarement égalée.
Mais derrière le mythe, la pression de la célébrité pèse lourd. En 1973, à seulement 39 ans, Brigitte Bardot rompt définitivement avec le cinéma. Un choix radical, fidèle à son tempérament, qui ouvre une nouvelle vie tournée vers l’engagement.
Dès les années 1970, elle s’impose comme l’une des figures les plus influentes de la protection animale. Son combat contre la chasse aux bébés phoques conduit à l’interdiction de l’importation de leurs peaux en France, puis en Europe. En 1986, elle crée la Fondation Brigitte Bardot, reconnue d’utilité publique, devenue un acteur majeur du plaidoyer animalier à l’échelle internationale.
Figure libre, parfois controversée pour ses prises de position politiques et ses déclarations publiques, Brigitte Bardot n’a jamais cherché à lisser son image. Jusqu’à la fin, elle assume ses combats, ses colères et ses convictions.
Disparue à Saint-Tropez, celle qui incarna tour à tour Marianne, la femme libre et la militante infatigable laisse l’image d’une personnalité hors norme, passée du mythe cinématographique à une vie de lutte, au service de ceux qui n’avaient pas de voix.
