Évangile du jour : heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu

En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » (Luc 11:27).

Ainsi s’écria « une femme de la foule », voulant montrer son admiration pour tout ce que Jésus faisait et enseignait. Dans les paroles de cette femme, l’admiration pour le Fils est transférée à la Mère. La femme est consciente, d’une manière particulière, qu’être homme, être « fils de l’homme » (comme Jésus le disait de lui-même ), signifie naître d’une femme, naître d’une mère.

[…] Cette « femme dans la foule » ne sait peut-être pas qu’en prononçant ces paroles, elle accomplit l’annonce prophétique de Marie dans le « Magnificat » : « Désormais tous les âges me diront bienheureuse. » (Lc 1, 48). La « femme dans la foule », dont le cri est rapporté dans l’Évangile de Luc, appartient à la première génération de ceux qui ont appelé « bienheureuse » la Mère du Rédempteur. […] Il est significatif qu’à ce cri d’une « femme de la foule », Jésus réponde : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !» (Lc 11, 28). Peut-être voulait-il ainsi détourner l’attention de sa Mère terrestre ? Apparemment, peut-être. Mais, en substance, le Fils de Marie a expliqué encore plus clairement dans sa réponse pourquoi elle est bénie. Parce que sa maternité humaine est bénie. En effet, l’expression « ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » se réfère par excellence à elle, à Marie. Sa maternité n’est-elle pas le fruit de son « écoute » de la parole de Dieu ? N’est-elle pas le fruit de son « assentiment » parfait à celle-ci ? (Saint Jean-Paul II – Homélie, 16 décembre 1987)