mercredi 19 novembre 2025

Évangile du jour : le Fils de l’homme est maître du sabbat

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 6, 1-5)

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Les paroles des Papes

Que le pouvoir que le Christ revendique sur la Loi soit investi d’une autorité divine est démontré par le fait qu’il ne crée pas une autre Loi en abolissant l’ancienne : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5, 17). Il est clair que Dieu ne pouvait pas « abolir » la Loi qu’il a lui-même donnée. Au contraire, il peut, comme le fait Jésus-Christ, en clarifier le sens intégral, en faire comprendre la véritable portée et corriger les fausses interprétations et les applications arbitraires auxquelles le peuple, ses propres enseignants et dirigeants, cédant aux faiblesses et aux limites de la condition humaine, l’ont soumise.

[…] Il faut […] rappeler la réponse de Jésus aux pharisiens, qui reprochaient à ses disciples d’arracher des épis dans les champs pour les manger le jour du sabbat, violant ainsi la loi de Moïse. Jésus cite d’abord l’exemple de David et de ses compagnons, qui n’hésitaient pas à manger le « pain de l’offrande » pour apaiser leur faim, et celui des prêtres qui n’observaient pas la loi du repos le jour du sabbat parce qu’ils accomplissaient leurs devoirs dans le temple. Il conclut ensuite par deux affirmations péremptoires, inédites pour les pharisiens : « Je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple… » et : « Le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Mt 12, 6.8 ; cf. Mc 2, 27-28). Ces affirmations révèlent clairement la conscience de Jésus de son autorité divine. Se définir comme « celui qui est au-dessus du temple » était une allusion claire à sa transcendance divine. Se proclamer « maître du sabbat », c’est-à-dire d’une Loi donnée par Dieu lui-même à Israël, revenait à proclamer ouvertement son autorité de chef du royaume messianique et de promulgation de la Loi nouvelle. Il ne s’agissait donc pas de simples exceptions à la Loi de Moïse, autorisées même par les rabbins dans des cas très limités, mais d’un rétablissement, d’un achèvement et d’un renouvellement que Jésus proclamait comme intemporels : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Mt 24, 35). Ce qui vient de Dieu est éternel, comme Dieu est éternel. (Saint Jean-Paul II – Audience générale, 14 octobre 1987)

Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici. 

Partager :

Plus d'actualités

Articles Populaires