À Nantes, une trentaine d’anciens élèves du collège-lycée privé catholique Saint-Stanislas affirment avoir été victimes de viols ou d’agressions sexuelles durant leur scolarité, entre 1958 et 1995. Ces témoignages font suite à un appel lancé le 29 août dernier par l’évêque de Nantes, Laurent Percero, et le directeur diocésain de l’enseignement catholique.
Les faits, qui concernent principalement cinq prêtres aujourd’hui décédés et un ancien membre du personnel éducatif, s’inscrivent dans une série de révélations touchant l’institution catholique en France. Parmi les premières victimes recensées, figuraient dix mineurs à l’époque, neuf garçons et une fille.
La démarche, initiée conjointement par l’évêché et l’enseignement catholique, a été saluée par l’Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation), chargée de l’accompagnement des victimes de violences au sein de l’Église. Selon Marie Derain de Vaucresson, présidente de cette cellule d’écoute, « l’évêque a pris le risque d’un appel public et explicite, ce qui n’est pas toujours le cas ».
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En moins d’une semaine, la cellule d’accueil du diocèse, composée de sept personnes, a déjà recueilli une trentaine de témoignages. D’après les premiers éléments, 80 % des abus rapportés se seraient déroulés dans l’enceinte du collège Saint-Stanislas, le reste dans d’autres établissements scolaires à Nantes et ailleurs.
Parallèlement, le parquet de Nantes a ouvert une enquête après le suicide, en 2024, d’un quadragénaire qui avait confié avoir été agressé par un surveillant lorsqu’il était interne à Saint-Stanislas.
Ces nouvelles révélations s’ajoutent aux scandales déjà révélés en France, notamment après l’affaire Bétharram, révélée en février dernier, qui avait entraîné près de 200 plaintes.
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