Le mariage de Sunita C avec deux frères, Kapil N et Pradeep N, le 12 juillet dernier dans l’Himachal Pradesh (nord de l’Inde), a enflammé les réseaux sociaux et ouvert un débat national sur la polyandrie, pratique interdite par la loi indienne mais toujours tolérée dans certaines communautés tribales.
Le trio appartient aux Hatti, une population montagnarde récemment reconnue comme « tribu répertoriée ». Cette tradition, appelée jodidara, remonte à l’époque où plusieurs frères épousaient une seule femme pour éviter la division des terres agricoles rares. Bien que de plus en plus rare avec l’éducation et la modernisation, la polyandrie subsiste discrètement dans certains villages.
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Si Sunita affirme avoir choisi librement ce mariage (« C’était ma décision, j’ai adopté une tradition ancestrale ») l’union soulève des critiques. Des défenseurs des droits des femmes dénoncent une pratique « archaïque » susceptible d’exploiter les femmes, tandis que des membres de la communauté la défendent comme un symbole d’identité culturelle et d’unité familiale.
Le gouvernement indien autorise les coutumes tribales tant qu’elles ne sont pas explicitement interdites, mais la polyandrie reste illégale dans le droit civil national.
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