Ce mardi, deux hommes ont été fouettés en public à 76 reprises chacun dans la province conservatrice d’Aceh, en Indonésie, après avoir été jugés coupables de relations homosexuelles par un tribunal appliquant la charia.
Si Aceh interdit strictement les relations homosexuelles, elles ne sont pas illégales dans le reste de l’Indonésie, pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.
Les deux hommes ont été flagellés séparément avec un bâton en rotin devant une petite foule, selon un journaliste de l’AFP sur place. Leur peine initiale de 80 coups de fouet a été réduite de quatre coups en raison des quatre mois qu’ils ont passés en détention.
En avril, la police locale chargée de l’application de la charia les avait surpris dans des toilettes publiques du parc où s’est déroulée la flagellation, a indiqué Roslina A. Djalil, responsable de la police religieuse à Banda Aceh.
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Amnesty International a condamné la sanction, dénonçant la criminalisation des relations homosexuelles. « La criminalisation des relations homosexuelles n’a pas sa place dans une société juste et humaine », a déclaré Montse Ferrer, directrice régionale de recherche de l’organisation. Malgré la condamnation internationale, la pratique des coups de fouet bénéficie d’un fort soutien local.
La province d’Aceh applique la charia depuis 2001, après avoir obtenu une autonomie spéciale dans le cadre d’une tentative du gouvernement central de réprimer une insurrection séparatiste de longue date.
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