Derrière les projecteurs et les paillettes, un système destructeur. C’est ce que révèle Hubert Guérin, ancien collaborateur de Geneviève de Fontenay, dans son ouvrage Miss France, du rêve à la réalité, attendu le 8 septembre. Fruit de onze années d’expérience et de soixante témoignages d’anciennes reines de beauté, le livre lève le voile sur une réalité glaçante.
Harcelées, isolées, parfois brisées, nombre d’ex-Miss décrivent un concours qui « broie les candidates » avant de les abandonner à elles-mêmes. « Je suis arrivée à Miss France vivante, je suis sortie morte », confie l’une d’elles à l’auteur. Dépressions, burn-out, humiliations… autant de récits qui contrastent avec l’image idéalisée du concours diffusée chaque année à la télévision.
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Mais le plus grave concerne les accusations d’agressions sexuelles. Dans son enquête, Hubert Guérin compile des témoignages édifiants : viols, attouchements, pressions subies parfois dès la soirée du sacre. « Élue Miss France, je suis violée quelques heures plus tard », raconte anonymement une ancienne lauréate.
Une autre évoque avoir été « forcée à une fellation » au lendemain de son couronnement. Plusieurs candidats dénoncent aussi des comportements déplacés lors des voyages de préparation, notamment entre les années 1990 et 2002.
Selon l’auteur, ces abus touchent non seulement les lauréates nationales mais aussi de nombreuses Miss régionales, restées dans l’ombre. « Ce sont des histoires qui se répètent, toujours le même schéma », insiste-t-il.
Avec ces révélations, c’est l’institution Miss France elle-même qui vacille. Longtemps présentée comme une vitrine de l’élégance française, elle apparaît désormais sous un jour plus sombre, celui d’un univers où le rêve vire trop souvent au cauchemar.
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