Le président iranien Masoud Pezeshkian a tranché. Il refuse d’appliquer une loi qu’il juge trop sévère, car elle alourdit les sanctions contre les femmes qui ne portent pas le hijab ainsi que les établissements qui leur offrent des services.
Adoptée en septembre 2023, cette loi prévoyait des mesures sévères contre les contrevenantes ainsi que contre les commerces qui reçoivent des femmes non voilées. Sa mise en œuvre avait déjà été suspendue par crainte de provoquer de nouvelles manifestations, après la contestation massive née en 2022 de la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs.
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« J’ai compris que si j’agissais en ce sens, cela risquait de provoquer une guerre au sein de la société, une situation que je n’aurais pas été en mesure de maîtriser ; or, il ne m’appartient pas de prendre une décision qui conduirait la société à un conflit national », a-t-il expliqué.
Le chef de l’État a précisé qu’il croyait au hijab et que toutes les femmes de sa famille portaient le tchador, mais a insisté pour ne pas stigmatiser celles qui choisissent de ne pas se couvrir. « Cela ne signifie pas que celles qui ne portent pas de voile ne sont pas de bonnes personnes », a-t-il ajouté.
Cette prise de position réflète la volonté du président de désamorcer les tensions persistantes sur la question du voile obligatoire, au cœur du débat politique et sociétal en Iran.
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