Dans l’histoire déjà bien garnie de la Ligue des champions, certaines soirées se gravent à l’encre indélébile. Celle du 6 mai 2025, à San Siro, en fait désormais partie. Dans un match aux allures de chef-d’œuvre footballistique, l’Inter Milan a éliminé le FC Barcelone (4-3 a.p.) au terme d’un scénario haletant, et s’est qualifié pour sa deuxième finale de C1 en trois ans. Une performance majuscule, autant mentale que tactique, qui confirme le retour en force du géant lombard sur la scène européenne.
Un match déjà mythique
Après le spectaculaire 3-3 de l’aller au Camp Nou, on se disait que le retour aurait du mal à tenir la comparaison. Et pourtant… Ce second acte a dépassé toutes les espérances. Drame, renversements, gestes de classe, erreurs fatales, héros inattendus : tout y était. Dans un San Siro incandescent, l’Inter a tout vécu : l’euphorie d’un break mérité, la panique d’un retour barcelonais, la douleur de se voir doublé en fin de temps réglementaire, avant l’extase d’une égalisation inespérée et d’une victoire arrachée en prolongation.
La leçon tactique de Simone Inzaghi
L’Inter a frappé le premier, fidèle à son plan de jeu vertical et explosif. L’infatigable Denzel Dumfries, encore une fois intenable, a servi Lautaro Martinez (21e) pour l’ouverture du score. Le capitaine argentin, peu en vue jusqu’ici, a fait mouche sur sa quatrième touche de balle. Peu avant la pause, c’est Hakan Calhanoglu qui a doublé la mise sur penalty (45+1), provoqué par Lautaro lui-même.
En face, Barcelone, fidèle à sa philosophie de possession, a lentement remonté la pente. Eric Garcia (54e) et Dani Olmo (60e), tous deux servis par un excellent Gerard Martin, ont relancé les Catalans. Poussée dans ses retranchements, la défense intériste a vacillé, Yann Sommer multipliant les parades décisives.
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Le tournant Acerbi
Quand Raphinha a donné l’avantage au Barça à la 87e minute, on pensait l’Inter vaincu. Mais dans ce match à rebondissements, l’incroyable s’est encore invité. À la 90+3e, Francesco Acerbi, 37 ans, défenseur central monté à l’abordage, a crucifié Szczesny d’une frappe rageuse. Un but inespéré, son tout premier en Ligue des champions, au meilleur moment.
Frattesi, le facteur X
Revigorée par ce sauvetage in extremis, l’Inter a repris le contrôle des débats en prolongation. Entré en jeu à la 79e, Davide Frattesi a scellé le destin du match à la 97e minute, d’une frappe précise, après un service de Marcus Thuram. Malgré les ultimes efforts de Lewandowski et un Yamal héroïque mais épuisé, le Barça n’a pas su revenir. Yann Sommer, une nouvelle fois, a tenu bon, repoussant un ultime tir du prodige espagnol à la 113e minute.
Une finale méritée… en attendant PSG-Arsenal
Avec cette victoire légendaire, l’Inter Milan s’offre une nouvelle finale de Ligue des champions, deux ans après sa défaite face à Manchester City. Un succès forgé dans la douleur, mais aussi dans la grandeur. L’équipe de Simone Inzaghi a démontré qu’elle pouvait allier discipline défensive, puissance physique et éclairs de génie offensif.
Elle affrontera le vainqueur du choc entre le Paris Saint-Germain et Arsenal, prévu mercredi. Quelle que soit l’issue, une chose est certaine : il faudra être très fort pour priver cette Inter-là d’une coupe qui lui tend à nouveau les bras.
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