Pour la première fois de sa carrière, Nicki Minaj a pris la parole à la tribune des Nations Unies, ce mardi à New York, lors d’une session consacrée à la liberté religieuse dans le monde. L’artiste s’est présentée non comme une superstar, mais comme « une fille de la foi, une mère et une femme qui refuse de se taire face à l’injustice ».
Dès les premiers mots, le ton est posé solennel, grave, chargé d’émotion. Nicky Minaj a évoqué la situation dramatique vécue par des milliers de chrétiens au Nigeria, ciblés depuis plus d’une décennie par Boko Haram et d’autres groupes armés. Citant des chiffres glaçants (50 000 morts, 18 000 enlèvements, 20 000 lieux de culte détruits) elle appelle la communauté internationale à « regarder la vérité en face » et à « protéger les innocents, quelle que soit leur foi ».
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L’artiste a rappelé avoir grandi à Trinité-et-Tobago, au cœur d’une société où cohabitent plusieurs religions, une expérience qui a façonné son rapport à la tolérance. Elle a également souligné le rôle des États-Unis, qu’elle exhorte à renforcer leur pression diplomatique, et a interpellé sans détour les autorités nigérianes. « Agissez. Protégez votre peuple », a-t-elle déclaré.
Son intervention, ponctuée d’un message d’unité et de prière, a surpris par sa sobriété et sa dignité. Bien loin des projecteurs du show-business, Nicki Minaj s’est exprimée avec une intensité rare. Une prise de parole historique pour une figure mondiale du rap, qui transforme sa notoriété en plateforme d’alerte humanitaire.
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