Une explosion survenue mercredi soir dans une mosquée de Maiduguri, capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a coûté la vie à au moins cinq personnes, selon la police nigériane, qui soupçonne un attentat suicide.
D’après le porte-parole de la police, Nahum Daso, l’explosion a fait cinq morts et 35 blessés. Toutefois, un responsable de la mosquée Al-Adum Juma’at, Malam Abuna Yusuf, a évoqué un bilan plus lourd, faisant état de huit victimes mortelles.
Le drame s’est produit aux alentours de 18 heures, au moment de la prière du soir, alors que la mosquée se trouvait remplie de fidèles. L’édifice religieux se situe dans le marché de Gamboru, un quartier de Maiduguri déjà en proie à des violences par le passé. La ville connaissait néanmoins une relative accalmie depuis plusieurs années, la dernière attaque majeure remontant à 2021.
Selon les premiers éléments de l’enquête, un individu soupçonné d’appartenir à un groupe terroriste serait entré dans la mosquée avant l’explosion. Les forces de sécurité évoquent la piste d’un kamikaze, après la découverte de fragments assimilés à une veste piégée, combinée aux témoignages recueillis sur place.
À la suite de l’attentat, les autorités ont renforcé les dispositifs de sécurité, notamment autour des marchés et des lieux de culte de la ville.
L’État de Borno demeure l’épicentre de l’insurrection islamiste menée depuis 2009 par Boko Haram et sa branche dissidente, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ce conflit a provoqué la mort d’au moins 40 000 personnes et le déplacement d’environ deux millions d’habitants, selon les Nations unies.
Malgré une baisse relative de l’intensité des violences ces dernières années, l’insécurité continue d’affecter le nord-est du Nigeria et s’étend aux pays voisins, notamment le Niger, le Tchad et le Cameroun.
