L’élection de Léon XIV, premier pape de nationalité américaine, soulève une question fiscale inédite. En tant que citoyen des États-Unis, le souverain pontife pourrait théoriquement être soumis aux règles strictes de l’Internal Revenue Service (IRS), notamment celles liées à l’imposition des revenus mondiaux.
Bien que le pape ne perçoive pas de salaire en tant que chef spirituel ou d’État, ses dépenses personnelles (logement, nourriture, santé, voyages) sont entièrement couvertes par le Vatican.
Il pourrait également générer des revenus annexes, comme la vente de livres ou des droits d’auteurs, et recevoir des cadeaux, parfois très coûteux. Par exemple, en 2017, le pape François avait reçu une Lamborghini, qu’il avait ensuite vendue à des fins caritatives pour 715 000 euros.
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La situation est compliquée par la loi américaine FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act), qui oblige les banques étrangères à signaler les comptes détenus par des citoyens américains.
Depuis 2015, le Vatican est soumis à cette loi fédérale, ce qui pourrait imposer au pape de déclarer les comptes financiers liés au Saint-Siège. Bien que ces comptes soient institutionnels et non personnels, la FATCA ne distingue pas toujours clairement entre les biens privés et ceux rattachés
Cependant, plusieurs facteurs pourraient exempter Léon XIV de ces obligations fiscales. Il s’agit de son statut de chef d’État, son immunité diplomatique et l’absence probable de fortune personnelle.
L’IRS pourrait publier une clarification, ou le Congrès pourrait intervenir pour ajuster la loi. Une autre option serait que le pape renonce à sa citoyenneté américaine, comme l’avait fait Boris Johnson face à des exigences fiscales similaires.
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