Au Bénin, lors de la rentrée judiciaire 2025-2026, le procureur spécial de la CRIET, Elonm Mario Metonou, a levé le voile sur l’organisation des groupes terroristes qui opèrent dans le nord du pays.
Selon lui, deux entités majeures étendent leurs tentacules sur le territoire national. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), encore appelé JNIM, affilié à Al-Qaïda, et l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS), désormais rebaptisé Wilaya Sahel du groupe État islamique.
Toutefois, le GSIM domine largement la scène terroriste béninoise. Ses activités se concentrent dans trois zones principales, appelées fuseaux par les Forces armées béninoises à savoir : Ouest, Nord et Est.
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Le fuseau Ouest englobe le département de l’Atacora, où le parc de la Pendjari constitue un point stratégique. Les attaques y proviennent du parc Arly, situé au Burkina Faso, prolongement naturel de la Pendjari.
Dans le fuseau Nord, couvrant l’Alibori, les incursions se multiplient depuis le parc W Niger, à la frontière commune du Bénin, du Burkina Faso et du Niger.
Le fuseau Est s’étend au Borgou, avec un foyer de tension à Kalalé, frontalier du Nigéria. À proximité, dans la forêt de Babana, un sous-groupe du GSIM composé majoritairement de Nigérians aurait établi une base. Ce groupe, bien que plus actif sur le sol nigérian, recruterait désormais des jeunes béninois pour intensifier ses opérations à Kalalé et Ségbana.
